Quand je peins

 

Quand je peins, je rentre dans une drôle de dimension,  on pourrait presque parler de  transe. Une transe  calme studieuse mais terriblement déterminée, presque violente dans sa volonté d’accomplissement. Là, rien  n’est plus important au monde.

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Croisière en Méditerranée

17 septembre l’été tire ses dernières cartouches, j’irais bien faire un  tour en Provence.

 

Photos d’atelier prises par ma fille Léa

 

TROIS CAFÉS S’IL VOUS PLAIT !

 A l’américaine, mauvais, noir,  amère avec deux goûtes de lait.

 Premier café : tu mets ta main sur ma cuisse, nous bénissons silencieux,  l’heure rose ;  le passage furtif  de la nuit à la lumière du jour prochain.

Deuxième café :  nos  voix  mal assurées, se disent les délires des ténèbres achevées. Nous divaguons imprudents.   Nos  chimères  crépusculaires prennent tendrement  formes humaines.

Troisième café :  comme deux  esprits  affamés,  acrobates aux pirouettes bienveillantes,  nos pensées  turbulentes  s’arment pour le   combat de la  journée qui commence.

Trois tasses s’il te plait, pas une de plus, pas une de moins pour parvenir à me détacher d’une nuit dans  tes bras.

 

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« Le monde dans une tasse de café » Huile sur toile  36″  X 30″, 91 cm X 76 cm

 

Prisonnière

De ce corps de déesse archaïque,

de mes seins,

de mes hanches trop larges,

de mon ventre blessé,

De la mer méditerranée instable mégère,

je suis prisonnière.

Du phallus des hommes

de leurs mains puissantes,

d’une  terre ocre gorgée de soleil et de larmes,

je suis prisonnière.

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« le phallus » huile sur papier 79 X57 cm.

 

Le jour où la vie m’a mis un pied au cul

Le jour où la vie m’a mis un pied au cul, je me suis offusquée mollement.
Je lui ai dit : – La vie tu exagères… Tu es injuste. Je ne mérite pas toute cette violence, toute cette douleur.
J’ai négocié.

Elle ne s’est pas arrêtée pour autant.
Sans aucune pitié, elle m’a frappée à nouveau, cette fois beaucoup plus fort.
J’étais furieuse, c’est comme ça ! Quand on use de violence au bout d’un (très) long moment, je réplique. Je suis relativement vive.

Comme un cowboy, j’ai fait tournoyer mon gun autour de mon index :
– Dernier avertissement la vie ! Dégage ! Tu m’emmerdes !

Contre toute attente, elle est partie sans demander son reste.
Pas très maligne ! Je suis incapable d’écraser une araignée.

Puis, j’ai fermé la porte à clef, histoire de ne pas la voir se radiner.
J’ai mis ma plus belle robe et de la couleur sur des toiles vierges depuis bien trop longtemps.
Et puis… je cultive avec un acharnement féroce la joie, le bonheur et l’amour. J’en ai à revendre.
Elle ne m’aura pas la garce !
Tant pis pour elle !

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« La rumeur est un nuage gris » Huile sur toile 61 X 61 cm