A l’américaine, mauvais, noir, amère avec deux goûtes de lait.
Premier café : tu mets ta main sur ma cuisse, nous bénissons silencieux, l’heure rose ; le passage furtif de la nuit à la lumière du jour prochain.
Deuxième café : nos voix mal assurées, se disent les délires des ténèbres achevées. Nous divaguons imprudents. Nos chimères crépusculaires prennent tendrement formes humaines.
Troisième café : comme deux esprits affamés, acrobates aux pirouettes bienveillantes, nos pensées turbulentes s’arment pour le combat de la journée qui commence.
Trois tasses s’il te plait, pas une de plus, pas une de moins pour parvenir à me détacher d’une nuit dans tes bras.
